Je quitte le travail tôt pour attraper le train de 17h40.
Nous sommes quelques pilotes dans le train. En l'air, quelques voiles sont étonnamment haut vu l'heure tardive.
Le décollage se fait facilement. L'air est calme, et j'attends une bouffe pour partir.
Pendant les 10 premières minutes, je fais du rase motte, en me demandant si je vais trouver quelque chose qui me sortira d'affaire, et puis en face sud-ouest le thermique libérateur me monte à 1800m. Il y a une rue de nuages le long de la Chaîne des Puys en direction du sud, et j'aperçois une voile bien haut assez loin. Je me lance. J'arrive au Puy de Monchier. Deuxième thermique qui me monte à plus de 2000m. Je poursuis. Travers Vache/Lassolas, je décide de faire demi-tour. On pourrait aisément continuer, mais je n'ai pas le temps pour un retour en stop. Je trouve encore un thermique sur le chemin du retour et après l'avoir enroulé, cap sur le Puy de dôme. Je suis au raz des nuages et ça monte encore même quand je tire tout droit ! Pour éviter de passer en IMC, plutôt que de faire les oreilles, j'accélère, ce qui est suffisant ; hyper jouissif !
Retour au PdD. C'est déjà un super vol, mais ça tient toujours. Je décide de suivre la rue de nuages au nord-ouest cette fois, jusqu'au Puy de Côme. Retour fastoche au PdD où je trouve encore un thermique tout doux que j'enroule très régulièrement pendant 5 minutes. Une dernière branche vers le nord jusqu'au Col des Goules, et retour à nouveau au PdD. J'hésite à poser en haut pour faire un deuxième vol, mais je ne veux pas rentrer trop tard.
Comme je rencontre David en l'air avec sa nouvelle voile, j'enroule tout de même un dernier thermique avec lui pour le plaisir, et puis c'est cap vers l'atterrissage avec des virages appuyés pour descendre, car il y a pas mal de hauteur à perdre.
Je suis frigorifié, car je ne m'étais pas habillé pour un vol comme celui ci, très inattendu vu l'heure tardive.